L'esthétique de la folie au sens « sur-réaliste » et sa dynamique dans l'espace de l'écriture

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2012

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Topique

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Kahina Bouanane, « L'esthétique de la folie au sens « sur-réaliste » et sa dynamique dans l'espace de l'écriture », Topique, ID : 10670/1.sprsov


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Écrire dans la langue de l’autre conduit l’auteur à user de stratégie pour dévoiler ou dénoncer l’état de sa société d’origine. Dans l’écriture africaine, l’utilisation de la langue française ou anglaise a été souvent imposée et ne relève pas d’un choix délibéré. Cependant, cette utilisation ne se fait jamais en dehors d’un imaginaire spécifique propre à l’Africain. Cet imaginaire a été construit par non seulement des croyances mais aussi par des visions du monde. Ainsi, l’écriture de Tahar Ben Jelloun, écrivain marocain nous renvoie rapidement à l’écriture des contes des Mille et une nuits où le merveilleux structure sa prose. Le corpus de Moha le fou Moha le sage exprime cet imaginaire maghrébin qui pourrait constituer l’ordre même de la pensée arabo-musulmane. Cet imaginaire est composé d’une écriture où le fantastique et le délire semblent être mis en spectacle. Wole Soyinka, l’écrivain nigérian, est sensible à un autre style d’écriture. Il donne la primauté à ses références culturelles qui émanent de sa tribu Yoruba tout en intégrant ses connaissances sur la littérature et surtout sur le théâtre dramatique Anglais. Le texte des Interprètes exprime cet imaginaire mythique gouverné par le sacré, c’est-à-dire une mise en scène.

The Aesthetics of Madness in the ‘Sur-realist’ sense and the Dynamics of their Expression in Writing.Writing in the language of the other necessarily leads the author concerned to develop varying ploys to denounce or reveal the truth about the nature of his or her original culture. In African literature, the use of French or English was often imposed and was not the result of a freely assumed choice. However, these languages are always incorporated into the specific framework of the African imaginative sphere, shaped not only by beliefs, but also visions of the outside world. The writing of Moroccan Tahar Ben Jelloun is redolent with Tales of the Arabian Nights in which the fabulous becomes the underlying structural force of its prose. The corpus of Moha le Fou Moha le Sage expresses the North African imaginary world as the defining order of Arabo-Muslim thought. This world is shaped by an idiom in which both fantasy and delirium are staged.Wole Soyinka is a Nigerian writer who is sensitive to a different form of written expression, in which the cultural references of the Yoruba tribe he descends from are given pride of place, together with his own love and knowledge of English drama. His text Interprètes voices this imaginary, mythical world governed by the sacred that is to say profoundly theatrical.

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