Pour la défense d'une psychiatrie moderne

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De l’Antiquité à nos jours, la conduite de l’humanité à l’égard de la folie est le témoin de son souci d’elle-même. Dans les époques de progrès social marquées par la solidarité, on s’intéresse positivement à la folie et on croit à sa curabilité (Révolution française, Front populaire, Libération, 1968), tandis que les périodes de régression sociale et d’individualisme (chacun pour soi, Dieu pour tous) sont marquées par le désintérêt pour la folie et par le mauvais traitement de ceux qui en sont victimes, volontiers assimilés aux délinquants. Les religions chrétiennes étaient partagées entre le devoir de charité et la tendance à châtier les « péchés » supposés des malades (cachots, travaux forcés, récompenses et sanctions alimentaires). Après la mort de famine ou l’exécution de dizaines de milliers de malades pendant la Seconde Guerre mondiale, la paix, avec le concours de la psychanalyse, du marxisme, du christianisme social et de la pédagogie moderne, a vu le développement de la psychothérapie institutionnelle et de la psychiatrie de secteur : deux outils précieux menacés de destruction dans la période de régression sociale actuelle. Résistants, indignés, levez-vous !

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