2015
Cairn
Antoine Beyer, « La politique européenne des transports procède-t-elle d’une logique territoriale ? », L'Information géographique, ID : 10670/1.svdkib
Issus de l’élargissement des compétences communautaires, les réseaux-transeuropéens de transport (RTE-T) affirment une dimension spatiale de la construction européenne. Cette évolution correspond-elle pour autant à une territorialisation des institutions communautaires, définie par l’accroissement d’un pouvoir politique sur un espace spécifique ? L’analyse montre que s’il y a bien l’amorce d’une territorialisation, cette dernière s’opère sans transfert de souveraineté. Le levier d’action de l’UE repose de fait sur sa capacité d’incitation politique et financière vis-à-vis des États-membres qui gardent toute leur capacité d’initiative. On serait alors tenté de parler avec Andreas Faludi (2013) de « soft territorialisation » pour les RTE-T dans la mesure où l’action communautaire passe par une légitimité de concertation et non par le renforcement d’un pouvoir supranational.