D’une science descriptive de l’expérience en première personne : pour une phénoménologie expérientielle

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2022

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Nathalie Depraz, « D’une science descriptive de l’expérience en première personne : pour une phénoménologie expérientielle », Le sujet dans la cité, ID : 10670/1.syn148


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Paul Ricœur publie Le volontaire et l’involontaire en 1950, l’année même où sort sa traduction française des Idées directrices pour une philosophie phénoménologique et une phénoménologie transcendantale pures de E. Husserl. Dans sa Préface au texte de Husserl, le jeune traducteur annonce une lecture historico-critique des Idées directrices, où il montre son intérêt pour l’expérience personnelle et concrète, pour l’incarnation réelle de la méthode de la réduction et pour la mise en pratique de celle-ci, dessinant ainsi les contours d’une « phénoménologie expérientielle ».Je voudrais ici proposer de relire le premier ouvrage de Ricœur à cette lumière, en ayant en tête trois questions principales :pourquoi Ricœur a-t-il renoncé au projet de phénoménologie descriptive et a-t-il orienté son projet philosophique autour de la question de l’interprétation ?En quel sens la phénoménologie husserlienne est-elle ou n’est-elle pas une approche en première personne et en quel sens la philosophie de la volonté de P. Ricœur offre-t-elle des jalons plus pertinents en vue d’une phénoménologie expérientielle en première personne ? Quels critères sont à dégager sur cette base pour obtenir une science phénoménologique 1) descriptive, 2) de l’expérience en première personne ?

Paul Ricœur published Le volontaire et l’involontaire in 1950, the same year that his French translation of Husserl’s Ideen zu einer reinen Phänomenologie und phänomenologischen Philosophie was published. In his Preface to Husserl’s text, the young translator announces a historical-critical reading of the Ideen, in which he shows his interest in personal and concrete experience, in the real embodiment of the method of reduction and in its practical application, thus outlining the contours of an “experiential phenomenology”.I would like to propose a re-reading of Ricœur’s first book in this light, with three main questions in mind: why did Ricœur renounce the project of descriptive phenomenology and orient his philosophical project around the question of interpretation? In what sense is Husserlian phenomenology a first-person approach, and in what sense does Ricœur’s philosophy of the will offer more relevant markers for a first-person experiential phenomenology? What criteria are to be developed on this basis to obtain a phenomenological science of 1) descriptive, 2) first-person experience?

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