9 février 2015
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Ali Almalki, « La présence du français en Arabie : les revues culturelles saoudiennes », HAL-SHS : littérature, ID : 10670/1.t0jw4z
Cette étude s’intéresse à la présence du fait francophone en Arabie saoudite. Elle débute par un retour sur les relations entre les deux pays à partir de la campagne d’Égypte jusqu’à nos jours. Ces relations furent enrichies par les récits des voyageurs français. L’influence des faits historiques sur le fait francophone et sur l’enseignement du français est ainsi mise en valeur, ainsi que la représentation de la France et de sa langue dans les écrits du Royaume et dans l’opinion des Saoudiens. Cette thèse détaille également les spécificités du milieu culturel saoudien qui vont de la censure aux élites littéraires et au combat pour la modernité. Cette première approche démontre que la présence du français au Royaume fut tributaire d’événements essentiellement politiques. L’intérêt s’est ensuite porté aux revues culturelles saoudiennes. Cinq de ces revues ont été choisies pour leurs couvertures spatiales et temporelles : al-Manhal, Qãfilat al-zayt, al-Maǧalla al-ʿarabiyya, Qawāfil et Nawāfiḏ. Les deux revues al-Manhal et al-Maǧalla al-ʿarabiyya ont été particulièrement attentives à leurs débuts à la littérature française classique, alors que la revue Qãfilat al-zayt portait davantage attention à la littérature d’expression anglaise. Qawāfil et Nawāfiḏ, plus récentes, publièrent en conséquence des textes parfois contemporains. Cette thèse se conclut par une analyse critique de la traduction de deux textes français publiés dans les revues saoudiennes : le poème Le Lac de Lamartine et la nouvelle La fin de Marko Kraliévitch de Marguerite Yourcenar, où l’influence des spécificités culturelles saoudiennes sur les choix en traductologie est analysée.