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Marie-Luce Desgrandchamps et al., « De la "mission civilisatrice" à l'aide internationale dans les pays du Sud », HAL-SHS : histoire, ID : 10670/1.t166z8
En 1950, un rapport d’inspection interne au ministère de l’Éducation nationale présente les contours et les finalités de la politique éducative poursuivie par les autorités françaises dans les territoires d’outre-mer. L’éducation – lit-on – doit œuvrer à sortir le « cultivateur, le berger ou l’artisan de son milieu primitif aux traditions étroites pour le préparer à sa tâche de citoyen (et) aux techniques modernes ». Le texte précise que les ambitieux programmes de scolarisation lancés après la Seconde Guerre mondiale ne constituent qu’un volet d’une « action sociale » plus vaste, ciblant des « populations pour la plupart attardées » auxquelles il faut fournir une formation intellectuelle et « apprendre à mieux vivre ». C’est dans cet élan modernisateur que résiderait le « génie civilisateur de la France », voire son « humanisme démocratique ». C’est aussi l’image – poursuit la note – qu’il faudrait défendre et promouvoir sur la scène internationale, au sein des instances onusiennes et « devant le monde civilisé ».