27 mai 2010
Émilie Mineo, « Oeuvre signée, œuvre anonyme : une opposition apparente. À propos des signatures épigraphiques d'artistes au Moyen Âge », HAL-SHS : histoire, ID : 10670/1.t45x81
La question de l'anonymat se pose avec une acuité particulière en ce qui concerne les artistes du Moyen Âge car nous conservons pour cette période un grand nombre de monuments mais, en proportion, une quantité très réduite du nom de leurs auteurs. Pour la production artistique française à l'époque romane (XIe- XIIe siècles) nous possédons à peine une centaine de "signatures" d'artistes ou de commanditaires apposées sur les bâtiments ou les objets mobiliers. Mais est-il possible de saisir l'individu qui se cache derrière le nom inscrit ? Quelle est la valeur de ses inscriptions ? Avons-nous des indices suffisants pour les considérer comme une marque d'autographe ? Quel est le degré de pertinence et de légitimité de cette opération d'attribution ? Existe-t-il une autre exploration possible de ces témoignages épigraphiques ?