Se jouer des esprits. Du rire de Robert-Houdin au rire des indiens Chulupi

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15 septembre 2018

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Laughing

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Valentine Losseau, « Se jouer des esprits. Du rire de Robert-Houdin au rire des indiens Chulupi », Plateforme d'Édition de REvues Numériques PEREN, ID : 10.54563/demeter.391


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Résumé Fr En

Cet article se propose d’explorer les rapports fascinants du rituel, du jeu et de la représentation théâtrale, qui s'instaurent à partir du xixe siècle entre la magie, le spiritisme, et le théâtre d'un côté, le divertissement de l'autre. En approfondissant les exemples du Pepper’s ghost et du spectacle mentaliste, nous verrons que la création contemporaine témoigne aujourd’hui encore d’une ambiguïté entre le domaine profane du divertissement et le domaine sacré du rituel… ambiguïté qui nous amènera à examiner la nature si particulière du signe magique dans une perspective peircienne, ainsi que celle du jeu distancié chez l’acteur-magicien. Cette bonne distance entre le domaine sacré et le domaine esthétique se traduit souvent par le rire : nous mettrons en parallèle l’ironie caractéristique de la magie moderne avec un article de Clastres sur le rire chez les indiens Chulupi. En dernière analyse, le domaine esthétique/spectaculaire se présente comme une zone de friction, un espace privilégié d’actualisation de virtualités, tant scientifiques que mythico-rituelles.

This article proposes an exploration of the fascinating connections between ritual, play and theatrical performance established in the 19th century within magic, spiritualism and theater on the one side, entertaining on the other. Going into Pepper’s ghost and mentalism show in depth, we will see that contemporary creation still demonstrates ambiguities between the secular world of entertaining and the sacred world of ritual… This ambivalence will lead us to examine the peculiar nature of magic signs, from a peircean semiotic point of view, just as magic performers’ distanciated acting. The right distance between the fields of sacred practices and aesthetics often manifests itself as laughter : we will compare typical modern magic irony with Clastres’ article about laughter among the Chulupi indians. In the final analysis, the field of aesthetics/theatrical production appears as a friction point, a key-space for actualization of scientific as well as mythical and ritual vitualities.

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