Éléments pour une histoire des notes de cours dans l'enseignement primaire

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2024

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Muriel Jorge, « Éléments pour une histoire des notes de cours dans l'enseignement primaire », HAL-SHS : sciences de l'éducation, ID : 10670/1.tcbxnc


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Des discours institutionnels ont accompagné au XIXe siècle la mise en place d’un outil pour contraindre les instituteurs à préparer par écrit leurs enseignements du lendemain : le journal de classe. Retracer le destin de ce dispositif, depuis son introduction, à titre facultatif puis obligatoire, sa généralisation et, enfin, sa suppression par Jules Ferry en 1881 permet d'analyser les raisons qui ont motivé la mise en place du journal de classe : la volonté d’organiser le temps de travail des enseignants et d’augmenter la rentabilité du face-à-face didactique en aidant les instituteurs à anticiper par l’écriture les problèmes du lendemain. Derrière les arguments des pédagogues du temps sur la supériorité de la préparation écrite par rapport à la préparation mentale, pointe aussi le souci de l’institution de contrôler le travail des enseignants à travers la généralisation de cet outil. C’est d’ailleurs parce que la diffusion du journal de classe a contribué à répandre la pratique de la préparation écrite des cours que son usage est finalement supprimé. Dans un second temps, on s’intéresse aux effets qu’a eus l’introduction du journal de classe sur les pratiques d’écriture des enseignants du primaire. A cette fin, on confronte des notes de cours de deux instituteurs à un siècle d’écart (1830-1930). L’analyse détaillée de ces notes de cours, qui se présentent de façon très différente, permet d’observer la modification des pratiques qui a accompagné les injonctions institutionnelles à tenir son journal de classe.

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