Street borders, like any other. Working in the streets, street and border-crossing workers. Mexico – Central America Les frontières, des rues comme les autres. Travailler dans les rues, les travailleuses et travailleurs des rues et des passages de frontières. Mexique – Amérique centrale En Fr

Fiche du document

Date

1 septembre 2021

Type de document
Périmètre
Langue
Identifiants
Relations

Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/altIdentifier/doi/10.4000/itti.1904

Collection

Archives ouvertes

Licences

http://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/ , info:eu-repo/semantics/OpenAccess




Citer ce document

Delphine Mercier et al., « Les frontières, des rues comme les autres. Travailler dans les rues, les travailleuses et travailleurs des rues et des passages de frontières. Mexique – Amérique centrale », HAL-SHS : sociologie, ID : 10.4000/itti.1904


Métriques


Partage / Export

Résumé En Fr

They work in the street, day and night... their specificity, their work is circumscribedto the border, to its passage, where the street is transformed into multiple barriers, in the formof a horizontal mille-feuille. Globalisation is not only a story of capital and companiesrelocating to benefit from cheap labour, but globalisation is also a process of construction orconsolidation of professions that emerge or are declined in particular in the appropriation ofskills and know-how relating to border uses and devices. Within the framework of these newrules, individuals have been able to or have had to renegotiate professional spaces or create new ones. These workers, border entrepreneurs, thus move between two spaces that are particularlystrong in terms of cost differentials in order to buy products, resell them and move them around.They are also customs officers, state officials who know the rules and use their official positionto provide ‘à la carte’ services, creating and consolidating clientelistic border crossing practicesin the literal and figurative sense. In short, the list is long and involves a whole series ofprofessions, some of which are "odd jobs" to get themselves out of precariousness. In recentyears, these professions have been built around border skills and practices, and the harder theborders become, the more the skills in this area increase and are negotiated. These "bordermakers" contribute for the most part to the fluidity and circumvention of the rules, and some ofthem have become indispensable for border users, who are often captive to these intermediaries.We therefore propose, thanks to this iconographic material, to give an account of theprofessions that are practised, in particular by making the link between this regionalisation ofthe economies of the South, which are combined by the construction of specific know-how thatcontributes to constituting new professions and even new professionalities that we call "bordermakers".

Ils travaillent dans la rue de jour comme de nuit... leur spécificité, leur travail estcirconscrit à la frontière, à son passage, là où la rue se transforme en multiples barrières, sousla forme d’un mille-feuille horizontal. La mondialisation n’est pas qu’une histoire de capitauxet d’entreprises qui délocalisent pour bénéficier d’une main-d’œuvre bon marché, mais lamondialisation est également un processus de construction ou de consolidation de professionsqui émergent ou se déclinent notamment dans l’appropriation de compétences et savoir-fairerelatifs aux usages et dispositifs frontaliers. Dans le cadre de ces nouvelles règles les individusont pu ou ont dû renégocier des espaces professionnels ou en créer de nouveaux. Cestravailleurs, entrepreneurs de frontière, circulent ainsi entre deux espaces notamment forts endifférentiel de coûts pour acheter des produits, les revendre, les faire circuler. Ce sont encoredes douaniers, des fonctionnaires d'État qui connaissent les règles et jouent de leur positionofficielle pour faire des services à la carte créant et consolidant des pratiques clientélistes depassage de frontière au sens propre et au figuré. Bref, la liste est longue qui convoque toute unesérie de professions, pour certaines de l’ordre des « petits boulots » pour se sortir soi-même dela précarité. Elles se sont ainsi constituées ces dernières années autour des savoir-faire etpratiques frontalières, et plus les frontières se durcissent plus les savoir-faire en la matièreaugmentent et se négocient. Ces « faiseurs de frontières » contribuant pour la plupart à fluidifier,à contourner les règles, sont pour certains devenus incontournables pour les usagers de lafrontière qui sont souvent captifs en plus de ces intermédiaires. Nous proposons donc grâce àce matériel iconographique de rendre compte des professions qui s’exercent, notamment enfaisant le lien entre cette régionalisation des économies des Suds qui se combinent par laconstruction de savoir-faire spécifiques qui contribuent à constituer de nouvelles professions etmême de nouvelles professionnalités que nous appelons les « faiseurs de frontière ».

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Exporter en