1977
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Raoul Manselli, « Vie familiale et éthique sexuelle dans les pénitentiels », Publications de l'École Française de Rome, ID : 10670/1.tjisab
Les pénitentiels composés en Occident entre le VIIe et le Xe siècle constituent des documents d'un intérêt exceptionnel pour l'histoire des mœurs familiales. On voit s'y affirmer une conception de la famille dans laquelle le père occupe une place centrale et bénéficie d'une situation privilégiée par rapport à la femme. Ainsi, en cas d'adultère, le mari peut répudier son épouse mais l'inverse n'est pas possible. Les pénitentiels prévoient des peines particulièrement sévères pour sanctionner les pratiques contraceptives et l'avortement. L'ensemble de la vie sexuelle y fait l'objet d'une appréciation plutôt négative, marquée par la distinction entre le pur et l'impur empruntée à l'Ancien Testament. Cela conduit à une multiplication des interdits et à la condamnation des comportements dont la procréation n'est pas la finalité exclusive.