Memories of Origins, and the Origins of Memories – A Sociological Analysis of the Construction of “Africanity” Amongst Sub-Saharan Immigrants’ Children

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23 février 2021

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Théoxane Camara, « Memories of Origins, and the Origins of Memories – A Sociological Analysis of the Construction of “Africanity” Amongst Sub-Saharan Immigrants’ Children », HAL-SHS : sociologie, ID : 10670/1.tk43fq


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Cette communication s’appuie sur l’enquête sociologique que je mène pour ma thèse, portant sur les destins sociaux d’enfants d’immigrés subsahariens en France. S’intéressant de manière fine aux parcours, discours et pratiques individuels, elle montre que la mémoire des origines peut faire l’objet d’appropriations différenciées. Les résultats présentés reposent sur l’analyse d’une trentaine d’entretiens biographiques approfondis et répétés, réalisés en région parisienne auprès de descendants d’immigrés subsahariens âgés de 20 à 30 ans, et des observations à leur domicile. Dans la lignée des travaux d’Anne Muxel, on considérera la mémoire familiale comme produit du présent, résultant d’un processus continu de (ré)appropriations, (re)constructions, souvenirs et oublis. En contexte post-migratoire et diasporique, la mémoire familiale se confond dans la mémoire des origines, qui peut être définie comme une composition de souvenirs et de récits du passé renvoyant 1) à l’histoire migratoire familiale (appréhendée sous le prisme des transmissions / appropriations) ; et 2) à un espace, celui du pays d’émigration des parents (objet de pratiques et représentations variées). Après avoir présenté des éléments d’analyse transversale et le cadre socio-historique des migrations concernées (Sénégal, Cameroun, Côte d’Ivoire), je proposerai une typologie illustrant la fabrique de différentes mémoires des origines. Nous verrons comment les socialisations, valeurs et modes de vie (habitus sociologiques) des descendants d’immigrés influent sur leurs (re)constructionsmémorielles et rapports à l’Afrique. Quatre profils-types seront présentés (le « grand sage africain » en devenir ; le « nègre blanc » ; le « Noir de cité » malgré lui ; le « beau black » entrepreneur), correspondant à quatre manières différenciées d’interpréter l’histoire familiale et de (re)construire –ou non – le lien avec le pays d’origine des parents. Nous verrons en outre comment les pratiques mémorielles participent à un processus de requalification symbolique de soi, propre à chaque profil-type.

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