2010
Cairn
Sylvie Pédron-Colombani, « Le culte de Maximón. : Entre monde maya et migrations internationales », Autrepart, ID : 10670/1.tqrgnd
Au Guatemala, Maximón est un personnage aux multiples facettes issu de la rencontre entre deux univers de sens – maya et catholique. Son culte, identifié il y a seulement quelques décennies à un territoire, une culture, voire un groupe ethnique, est aujourd’hui pris dans un processus de translocalisation. Il s’est répandu sous diverses formes dans l’ensemble du pays – y compris parmi les couches métisses urbaines –, mais également au Mexique et aux Etats-Unis, au gré des flux migratoires des guatémaltèques. Cet article propose une réflexion conjointe sur les dynamiques nationales et internationales du culte, sur les transformations et re-significations du culte, ainsi que sur les revendications identitaires sous-jacentes. À partir d’un travail de terrain mené dans la ville de Los Angeles, nous verrons notamment comment le culte a pris une dimension individuelle et syncrétique, s’éloigne du monde maya et devient porteur d’un ensemble de significations collectives propres au monde des migrants latino-américains.