The "people of the book" facing the "muscular judaism" : the Jewish communities of France and sport (late 19th-1948) Le « peuple du livre » à l’épreuve du « judaïsme du muscle » : les communautés juives de France et le sport (fin XIXe-1948) En Fr

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24 novembre 2020

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Etienne Pénard, « Le « peuple du livre » à l’épreuve du « judaïsme du muscle » : les communautés juives de France et le sport (fin XIXe-1948) », HAL-SHS : sciences de l'éducation, ID : 10670/1.tv0pto


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Résumé En Fr

Being a Jew in France corresponds to two periods and therefore two realities - the end of the 19th century and the creation of the State of Israel. This thesis observes these transformations through the body, sports and physical activity. During the Belle Époque, the “people of the Book” advocated complete assimilation and the Jews were not interested in physical practicies. They nurture a culture of study and intellectual training – their corporeality seems to exist only through internalized anti-Semitic imagery that saps it. It was not until the return of the First World War, and the waves of immigration caused by the pogroms in Eastern Europe, that physical education and sports entered the daily lives of Jews in France. The “muscular Judaism” that Max Nordau had wished back in 1898, is finally understood. This thesis is based on a corpus of different kinds of archives, allowing us to observe the birth and the course of a large number of clubs, youth movements and philanthropic initiatives. These institutions promote sports in Jewish culture for men, women and the youth, as well as the regeneration of their bodies. This research project intends to understand how the Jewish communities of France adapt to physical and sports practices. The virtues and missions of sport tackle various issues : identities, sociability, education and zionism.

À la fin du XIXe siècle et au moment de la création de l’Etat d’Israël, être juif en France ne correspond pas à la même réalité. Cette thèse observe ces mutations à travers le prisme du corps, du sport et de l’activité physique. À la Belle Époque, le « peuple du livre » prône une assimilation complète et les Juifs se désintéressent des pratiques physiques. Ils entretiennent une culture de l’étude, de la formation intellectuelle – leur corporéité ne semble exister qu’à travers l’imagerie antisémite qui la sappe et qui est intériorisée. Il faut attendre le retour de la Première Guerre mondiale, et les vagues d’immigration causées par les pogroms en Europe de l’Est, pour que l’éducation physique et le sport pénètrent le quotidien des Juifs de France. Le « judaïsme du muscle » que Max Nordau appelait de ses voeux dès 1898, est entendu. Cette thèse repose sur un corpus d’archives de différentes natures, permettant d’observer la naissance et le parcours d’une myriade de clubs, de mouvements de jeunesse, d’initiatives philanthropiques. Ces institutions promeuvent le sport dans la culture juive pour les hommes, les femmes et la jeunesse, et orchestrent la régénération des corps. Ce projet de recherche entend saisir les modalités d’appropriation des pratiques physiques et sportives par les communautés juives de France. Les vertus et les missions du sport touchent à des problématiques variées : identités, sociabilités, éducation, sionisme.

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