29 novembre 2017
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Simona Pannuzi et al., « Il dossale d'altare dell'antica Cattedrale di Orte (Viterbo): restauro e ricostruzione virtuale delle successive fasi della decorazione policroma e dorata », HAL-SHS : histoire de l'art, ID : 10670/1.tyei75
Dans le contexte des activités de l’Institut Supérieur Italien de Conservation et de Restauration (ISCR), nous avons effectué une intervention de conservation sur les reliefs en marbre et les statues provenant de l’autel principal de la cathédrale d’Orte, près de Rome. Cet autel, construit au tout début du XVIe siècle, l’a sans doute été à partir d’oeuvres (reliefs et statues) appartenant à l’origine à deux autels différents, ainsi que de remplois antiques. Tous ces reliefs et ces statues étaient peints et dorés dans la phase originale, mais, par la suite, les sculptures ont été repeintes et redorées plusieurs fois de façons différentes. Au XVIIIe siècle, l’autel a été démembré et chaque partie a été réutilisée différemment. Certains éléments présentent encore une polychromie et des dorures complexes, alors que d’autres ne conservent que de petites traces et d’autres enfin n’en portent aucune. Pendant la restauration des sculptures, plusieurs questions se sont posées à nous. Devions-nous réintégrer les polychromies et les dorures manquantes pour mieux comprendre les décorations anciennes ? Ou plutôt nous concentrer sur la restauration des petites lacunes seulement ? Quels étaient les matériaux que nous devions utiliser pour la Dans le contexte des activités de l’Institut Supérieur Italien réintégration ? Quelles méthodes devions-nous choisir : réintégration visible ou illusioniste ?Cet article illustrera les différentes propositions méthodologiques et techniques pour les retouches. Pour choisir la méthodologie qui nous a semblé la plus juste, nous nous sommes inspirés des traitements récents adoptés par l’ISCR sur différents matériaux, notamment des statues en terre cuite et en bois. Il est essentiel, pour la restauration des œuvres en général, que les traces des différentes phases décoratives restent visibles ; cependant ces traces sont parfois déjà couvertes par de nouvelles polychromies et dorures. C’est la raison pour laquelle nous avons décidé de réaliser des restitutions graphiques 3D des anciennes polychromies, basées sur les traces de couches de peinture originale, permettant de visualiser nos hypothèses.. Nous avons ainsi documenté les différentes phases et les divers changements des parties colorées. Ces restitutions graphiques étaient destinées à aider l’étude des sculptures et permettre la réalisation de reconstitutions pour le musée. Nous travaillons actuellement à la création d’un modèle 3D d’une des sculptures pour la muséalisation ; celui-ci sera imprimé avec des matériaux