(Micro)mobilités émergentes et intermodalités. L’irruption des « Engins de Déplacements Personnalisés » dans les chaines de mobilité.

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10 octobre 2019

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Mathieu Rabaud et al., « (Micro)mobilités émergentes et intermodalités. L’irruption des « Engins de Déplacements Personnalisés » dans les chaines de mobilité. », HAL-SHS : géographie, ID : 10670/1.u2hcuf


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Les villes deviennent de plus en plus multimodales à mesure que la diversité modale s’accroît (Amar, 2010). Les politiques publiques de transport pensent de plus en plus « inter » et « multi » (Beaucire, 1997) : intermodalité, pôles d’échanges multimodaux, système d’information multimodale, etc… Notre proposition de communication porte sur l’évolution des pratiques d’intermodalité liée à l’émergence de nouveaux modes de déplacements. Parmi ces mobilités émergentes, nous nous intéresserons plus spécifiquement à une catégorie de modes regroupée sous l’expression « Engins de Déplacements Personnalisés » (EDP). Depuis quelques années et encore plus depuis quelques mois, de « nouveaux » modes de déplacements urbains sont apparus dans les villes françaises et de l’ensemble du monde. Trottinette, gyroroue, overboard, skateboard... La connaissance des pratiques de déplacements liées aux Engins de Déplacements Personnalisés est encore très limitée. Quelles mobilités génèrent-ils ou remplacent-ils ? Est-ce un effet de mode (Héran, 2018) ou le début d’un véritable bouleversement de la mobilité urbaine ? Si les questions de traumatologie font d’ores et déjà l’objet de quelques publications scientifiques, peu de choses ont été publiées concernant les questions de mobilité (Hyvönen, et al., 2016). Cette « micromobilité » se développe hors politique publique : les Engins de Déplacements Personnalisés ne sont pas portés par les stratégies des autorités organisatrices de la mobilité et ne sont même pas (encore) réglementés.Dans cette proposition, nous faisons l’hypothèse qu’ils sont en capacité de jouer un rôle important dans les combinaisons de modes de transports et d’ouvrir des opportunités nouvelles en matière d’intermodalités. En effet, les possibilités d’embarquer ces engins assurent une augmentation de la métrique de la marche avant et après un déplacement en transport collectif ou comme passager d’un véhicule (covoiturage…) et donc améliore l’aire de chalandise et donc l’attractivité des alternatives à l’autosolisme. Pour discuter de cette hypothèse, nous procédons à une analyse des données unifiées des Enquêtes de mobilité certifiées Cerema (EMC²). A l’aide d’une quarantaine d’enquêtes récentes réalisées ces 5 dernières années, nous recensons 364 utilisateurs d’engins de déplacements personnalisés et 904 trajets. Cet échantillon ne permet de produire des analyses par territoire mais offre des possibilités d’analyse des caractéristiques des mobilités effectuées avec un Engin de Déplacements Personnalisés. Les premiers résultats portent à croire que le potentiel intermodal de la micromobilité est important puisque 28% des trajets en trottinette s’inscrivent au sein de déplacements intermodaux contre 5% des déplacements à vélo.

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