Les ressources biologiques

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4 avril 2021

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Fabien Milanovic, « Les ressources biologiques », Revue d’anthropologie des connaissances, ID : 10.3917/rac.013.0189


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Ce texte introduit le dossier sur les ressources biologiques. L’essor de la biologie moléculaire, de la bio-informatique, le séquençage du génome d’organismes sans cesse plus nombreux, tout comme la mise en évidence de la perte de diversité biologique sur terre, tout cela fait jouer aux ressources biologiques un rôle de premier plan qu’il est effectivement pertinent de questionner. L’un des objectifs du dossier est de documenter l’accroissement du pouvoir (des humains) sur la vie, ce « bio-pouvoir » dont parlait M. Foucault. Pour en rendre compte, ce texte introductif adopte un point de vue transversal en remontant aux enjeux qui concernent diverses formes de vie (végétale, animale dont humaine). Trois enjeux transversaux de connaissances relatifs aux ressources biologiques y sont explicités : l’insertion de celles-ci au sein de chaînes métrologiques qui contribuent à la composition des liens sociaux et environnementaux ; les cibles qu’elles sont au regard de pratiques destinées à la régulation des usages, de la circulation et de l’appropriation du vivant ; les modifications qu’elles engendrent dans les activités qui les mobilisent. Les ressources biologiques autorisent ainsi une réflexion qui ouvre sur une série d’enjeux fondamentaux, relatifs à l’environnement, la santé, les sciences, l’agro-industrie. Cependant, qu’en est-il des pratiques effectives où elles sont engagées, aussi bien à l’échelle planétaire dans leurs relations avec la biodiversité, qu’aux échelles humaine (dans leurs rapports à la santé) et animale (de par la place de la génomique dans la gestion des espèces domestiques) ? Les articles qui composent ce dossier abordent ces aspects sous l’angle de l’une de ces échelles.

This text introduces the special issue on biological resources. The rise of molecular biology and bioinformatics, the sequencing of the genome of an ever-increasing number of organisms, as well as the evidence of the loss of biological diversity on earth, all give biological resources a leading role that it is indeed relevant to question. One of the objectives of this special issue is to document the increase of (human) power over life, the "bio-power" that Foucault referred to. To account for this, this introductory text adopts a transversal point of view by exploring the issues that concern various forms of life (plant, animal and human). Three transversal stakes of knowledge related to biological resources are explained: the insertion of these resources into metrological chains that contribute to the composition of social and environmental links; the targets that they are with regard to practices intended to regulate the uses, circulation and appropriation of living organisms; and the modifications that they generate in the activities that mobilize them. Biological resources thus authorize a reflection that opens up a series of fundamental issues, relating to the environment, health, science and agro-industry. However, what about the concrete practices in which they are involved, both on a planetary scale in their relationship with biodiversity, and on human (in their relationship with health) and animal (through the place of genomics in the management of domestic species) scales? The articles in this issue address these aspects from the perspective of one of this scale.

Este texto presenta el dossier sobre los recursos biológicos. El auge de la biología molecular y de la bioinformática, la secuenciación del genoma de un número cada vez mayor de organismos, así como la evidencia de la pérdida de diversidad biológica en la tierra, otorgan a los recursos biológicos un protagonismo que es realmente relevante cuestionar. Uno de los objetivos de este dossier es documentar el aumento del poder (humano) sobre la vida, el "biopoder" del que hablaba Foucault. Para dar cuenta de ello, este texto adopta un punto de vista transversal remontándose a las cuestiones que conciernen a las distintas formas de vida (vegetal, animal y humana). Se explican tres cuestiones de conocimiento transversales relacionadas con los recursos biológicos: su inclusión en las cadenas metrológicas que contribuyen a la composición de los vínculos sociales y ambientales; los objetivos que tienen en cuanto a las prácticas destinadas a regular el uso, la circulación y la apropiación de los organismos vivos; y los cambios que generan en las actividades que los movilizan. Los recursos biológicos permiten así reflexionar sobre una serie de cuestiones fundamentales relacionadas con el medio ambiente, la salud, la ciencia y la agroindustria. Sin embargo, ¿qué pasa con las prácticas reales en las que participan, tanto a escala global en su relación con la biodiversidad, como a escala humana (en su relación con la salud) y animal (a través del papel de la genómica en la gestión de las especies domésticas)? Los artículos de este dossier abordan estos aspectos desde el ángulo de una de estas escalas.

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