1989
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Annie-France Laurens, « Le bûcher d'Héraclès : l'empreinte du dieu », Collection de l'Institut des Sciences et Techniques de l'Antiquité, ID : 10670/1.u4shzp
En Grèce, les images que l'on pourrait mettre en parallèle avec les récits de la mort d'Héraclès sur le bûcher de l'Œta sont très rares et manifestent un développement autonome de l'imagerie. Trois vases attiques de la première moitié du Ve siècle montrent la dispersion sur un plan horizontal, de part et d'autre du pyré où repose le corps d'Héraclès, des instruments de ses exploits héroïques, sans référence à un déplacement éventuel vers le séjour des dieux. A la fin du Ve siècle et au début du IVe, la scénographie des vases attiques superpose le quadrige, qui convoie le dieu Héraclès, au-dessus d'une forme en creux, l'empreinte de son corps sur le bûcher, à laquelle se rattachent les mnemata. Les imageries étrusque et italiote renonceront à l'extrême tension de cette vision simultanée du héros et du dieu.