De la résistance culturelle à l’action par et sur la culture en Martinique. Éléments pour une analyse des mouvements culturels

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2022

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Lionel Arnaud, « De la résistance culturelle à l’action par et sur la culture en Martinique. Éléments pour une analyse des mouvements culturels », Sociologie, ID : 10670/1.uhyeax


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À partir de l’étude de deux associations de défense des danses et des musiques « négro-martiniquaises », Tanbô Bô Kannal (TBK) et Mi Mès Manmay Matinik (AM4), cet article analyse la façon dont les pratiques culturelles sont mobilisées à des fins contestataires. Fondé sur une enquête ethnographique réalisée en Martinique de 2011 à 2018 et sur une grille de lecture qui combine les analyses « néo-gramscienne » de l’hégémonie à une approche plus classique des mouvements sociaux, l’objectif est de souligner la singularité des mouvements culturels en accordant un intérêt particulier aux capacités esthétiques des « subalternes » et aux formes pratiques de leurs productions culturelles. Deux stratégies sont distinguées : l’affirmation dans l’espace public d’un mode de vie irréductible, via la mise en place de répertoires de contestation et de dispositifs de sensibilisation culturelle concurrents de la société dominante ; et la constitution d’espaces de « reculturation » pour réinventer ses propres valeurs, ses propres modalités d’action collective et ses propres esthétiques.

Building on the study of two associations defending “negro-Martiniquan” dance and music –Tanbô Bô Kannal (TBK) and Mi Mès Manmay Matinik (AM4)– this article studies how cultural practices are mobilised for protest purposes. Based on an ethnographic study carried out in Martinique from 2011 to 2018 and an interpretative framework which combines a “neo-gramscian” analyses of hegemony with a more classical approach to social movements, the objective is to underline the uniqueness of cultural movements, by paying special attention to the aesthetic capacities of “subalterns” and the practical forms of their cultural production. Two strategies are identified. First, the affirmation of an irreducible way of life in the public space, through the establishment of contentious repertoires and cultural awareness-raising devices which seek to compete with the dominant society. Second, the constitution of spaces for “reculturation” which attempt to reinvent values, modalities of collective action and aesthetics.

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