Carole Texier, François Maréchal, Jean-Michel Mathieux-Marie

Résumé Fr

L’idée n’est pas très originale. Dis-moi où tu vis, je te dirai qui tu es. Décrire ce qu’il y a sur les murs, sur le sol et dans les placards d’un atelier d’artiste nous en apprend beaucoup sur l’artiste en question. Cela permet de parler de lui sans qu’on se sente obligé de louer son talent.Foin des jugements de valeur suspects. Il ne s’agit pas ici de dithyrambes, mais d’inventaires plus ou moins hasardeux, instantanés (un atelier n’est pas un lieu immuable, on y travaille), d’objets, d’outils, de machines, de livres, de tableaux ou d’estampes, de photos jaunies, d’affiches d’exposition, de cartes postales écornées, que l’artiste a touchés, regardés, lus, aimés suffisamment pour les laisser autour de lui afin d’en profiter encore.Chacun de ces éléments est un fragment d’existence, un document retenant l’œil à peine indiscret d’un visiteur bien intentionné, qui s’intéresse aux graveurs parce qu’il fait, modestement mais complètement, partie de ce monde-là ; sans non plus être dupe, en tout cas pas toujours, ce qui l’autorise à quelque amicale décontraction dans le discours.