Générations hip-hop : Évolution des identités des danseurs de hip-hop en France

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2024

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Aurélien Djakouane et al., « Générations hip-hop : Évolution des identités des danseurs de hip-hop en France », L'Année sociologique, ID : 10670/1.un7luk


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Si comme le rappelle Eliot Freidson (1986), les professions artistiques posent un défi à l’analyse sociologique, c’est encore plus vrai des milieux peu institutionnalisés, issus des cultures populaires, comme la danse hip-hop. L’observation de l’évolution des identités professionnelles des danseurs de hip-hop offre donc une perspective intéressante pour comprendre les mutations à l’œuvre dans cet univers artistique : démultiplication de l’activité, voisinage du public et du privé, évolution des formes de transmission et de collaboration artistiques, métamorphoses des lieux de pratique ordinaire et effacement des liens avec les quartiers populaires (Jésu, 2016). Le propos de cet article est d’analyser les déterminants qui pèsent sur la manière dont on se revendique danseur de hip-hop au fil des générations et d’éclairer les différentes dimensions qui participent à construire cette identité artistique. Ce faisant, il s’agira, par cet exemple, d’illustrer les processus d’institutionnalisation des arts populaires et les enjeux pour la survie des artistes qui en sont issus, tout comme l’émergence d’un nouveau rapport au travail.

As Eliot Freidson (1986) reminds us, artistic professions pose a challenge to sociological analysis. This is especially true for professions with low levels of institutionalization and working-class backgrounds, such as hip-hop dance. Observing the transformations of dancers’ professional identities therefore offers an interesting perspective for understanding the contemporary mutations in this art world: the multiplication of activity, the proximity between the public and private spheres, the evolution of transmission modes and artistic collaborations, the metamorphosis of the places of ordinary practice and the erasing of links with working-class neighborhoods, etc. (Jésu, 2016). This article aims to analyze the factors that influence the way in which people claim to be hip-hop dancers over the generations, and to shed light on the different dimensions that contribute to the construction of this artistic identity. The aim is to use this example to illustrate the process of institutionalization of the popular arts and the issues at stake for the survival of artists who emerge from it, as well as the emergence of a new relationship to work.

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