De la collecte au bilan : Les multiples utilisations des outils de suivi de l'enquête « Mon quartier, mes voisins »

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6 octobre 2021

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Géraldine Charrance et al., « De la collecte au bilan : Les multiples utilisations des outils de suivi de l'enquête « Mon quartier, mes voisins » », Archined : l'archive ouverte de l'INED, ID : 10670/1.unn5fb


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Au printemps 2018, une enquête sur les relations de voisinage menée par l’Ined et le Centre Max Weber (Cnrs) a permis de collecter 2752 questionnaires auprès d’habitants de 7 types de quartiers aux caractéristiques socio-spatiales différentes et déclinés en régions parisienne et lyonnaise (soit 14 quartiers au sein desquels des périmètres d’étude appelés « voisinages statistiques raisonnés » – VSR - ont été délimités). Deux-tiers des répondants découlent d’un tirage aléatoire au sein d’une base de logements constituée par VSR spécialement pour l’enquête. Le dernier tiers a été recruté par la méthode de type boule de neige en suivant les réseaux de voisinage déclarés par les répondants. Ces deux échantillons répondent au doublon objectif initial de maintenir une certaine représentativité tout en disposant de la description d’un réseau de voisinage minimal. L’analyse des cahiers papier utilisés par les 40 enquêteurs pour effectuer le suivi d’exploitation des logements à enquêter nous donne a posteriori l’opportunité d’exploiter une quantité importante de paradonnées pour évaluer le protocole mis en œuvre et proposer des pistes pour de futures enquêtes. L’étude de ces données, pour la région parisienne, a révélé qu’en moyenne, 5,8 tentatives de contact ont été réalisées par logement, dont 5,5 passages au domicile. Le seuil de 10 tentatives de contact infructueuses avant d’arrêter l’effort d’exploitation d’un logement semble raisonnable, au-delà, le rapport coûts/bénéfices est défavorable. Les données révèlent des effets inattendus : les passages le mercredi, le week-end et en fin de journée nous semblaient a priori plus opportuns, alors que les résultats montrent un taux de contact plus élevé en début de semaine. De même, les passages le matin semblent plus propices aux contacts et à la participation, tandis que les passages en soirée donnent plutôt lieu à des prises de rendez-vous. De plus, les profils des personnes enquêtées diffèrent en fonction du moment d’enquête, il est donc nécessaire de faire varier les jours et heures de passage pour réduire les biais de l’échantillon. À ce titre, notre protocole de ré-exploitation des primo-refusants (prévue dans un délai de 3 semaines) n’a pas permis d’augmenter considérablement le volume de questionnaires, mais il a permis de toucher des personnes plus difficiles d’accès ou se sentant éloignées de la thématique de l’enquête et déclarant peu de relations de voisinage, contribuant ainsi à minimiser les biais de l’échantillon. Enfin, il semblerait que la prise de RDV représente une marque d’adhésion à l’enquête avec un taux de participation de ces logements nettement supérieur. Au vu de ces éléments, la plus-value des outils de suivi dans le bilan d’une enquête semble évidente. Il semble alors avantageux, lorsque le budget de l’enquête le permet, de privilégier la saisie du suivi de terrain sur des outils de collecte numériques, par rapport à des outils papier classiques nécessitant une saisie post-enquête chronophage.

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