2004
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Valérie Lavoix, « Le désenchantement de Liu Xie – Postures et devoirs du critique littéraire selon le chapitre « Du connaisseur » du Wenxin diaolong », HAL-SHS : histoire de l'art, ID : 10.3406/oroc.2004.1210
Plaidoyer pour la reconnaissance des œuvres belles et pour l’autorité du critique littéraire, le texte dont on propose ici une lecture définit un ensemble de critères d’évaluation des œuvres considérées tant dans leurs dimensions les plus formelles que d’un point de vue organique et normatif. L’évaluation n’est cependant que préliminaire à la perception de la disposition interne des œuvres, cette dernière étant l’objectif ultime de leur appréciation, comme par empathie. Partant de l’amertume suscitée par la rareté des « connaisseurs » justes et véritables, par la difficulté du discernement en matière littéraire et par l’inéluctable partialité du critique, Liu Xie (ca 465-521) renverse l’amertume en enthousiasme, la difficulté en accessibilité, et redéfinit la posture du « connaisseur » comme celle d’un lecteur en sympathie avec l’auteur, capable de reconnaître et de savourer les œuvres exceptionnelles, contribuant à leur beauté même et garant de leur fortune.