Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/altIdentifier/doi/10.3917/reco.574.0823
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/altIdentifier/hdl/2441/4281
info:eu-repo/semantics/OpenAccess
Michel Aglietta et al., « The Larger Europe: Technological Convergence and Labour Migration », Archive ouverte de Sciences Po (SPIRE), ID : 10.3917/reco.574.0823
Nous explorons la croissance tendancielle de l’Europe au sein de l’économie mondiale. La recherche couvre la première moitié du xxie siècle. Les principaux facteurs du régime de croissance vont être la transition démographique et la diffusion du progrès technique. Nous utilisons le modèle ingenue qui découpe le monde en dix grandes régions. Des hypothèses sont formulées sur ces facteurs et discutée dans une perspective historique. Les changements structurels impliqués par ces hypothèses sont introduits dans ingenue pour faire des scénarios prospectifs.Un scénario de référence est construit qui décrit les principales caractéristiques macroéconomiques des grandes régions. Parce qu’il veut être la base à partir de laquelle sont étudiées des variantes, ce scénario est conservateur dans les changements structurels et institutionnels qu’il incorpore. Il décrit l’Europe occidentale comme une région vieillissante à croissance faible, qui accumule des actifs nets sur l’étranger et qui bénéficie d’une appréciation réelle de l’euro. Ce sont les caractéristiques d’un créancier permanent qui tire parti de la mobilité du capital.Deux scénarios illustrent les frontières de l’Europe. D’abord, on suppose que l’élargissement vers l’Est accélère le rattrapage technologique de l’Europe de l’Est et donne une impulsion à la croissance. Ensuite, on simule une politique d’immigration en Europe de l’Ouest pour compenser le déclin de la population active et modérer l’augmentation du coût du financement public des retraites. Le modèle met en évidence et quantifie les effets bénéfiques en Europe de l’Ouest et les effets contraires dans les zones d’émigration.