Pays pauvres, pays bon marché ? Regard comparatif sur le coût de la main-d’œuvre dans le secteur industriel en Afrique

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2017

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Alan Gelb et al., « Pays pauvres, pays bon marché ? Regard comparatif sur le coût de la main-d’œuvre dans le secteur industriel en Afrique », Revue d'économie du développement, ID : 10670/1.uzuh2h


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Cet article compare le coût de la main-d’œuvre et la productivité de plusieurs pays d’Afrique à ceux de pays de comparaison en s’appuyant sur des données de 25 pays passés au crible dans les enquêtes de la Banque mondiale menées auprès des entreprises. La conclusion est que le coût de la main-d’œuvre industrielle en Afrique est largement supérieur à ce que l’on pourrait attendre, compte tenu des niveaux de produit intérieur brut (PIB) par habitant sur le continent. Une partie est attribuable à un « effet d’enclave » : le coût de la main-d’œuvre et la productivité du travail sont nettement plus élevés en Afrique, à la lumière du PIB par habitant, que dans les pays de comparaison. De même la courbe du coût de la main-d’œuvre est plus abrupte ; pour les entreprises plus grandes et plus productives, le coût de la main-d’œuvre augmente davantage en Afrique qu’ailleurs. Pour autant, il subsiste un « effet Afrique » résiduel notable après que ces facteurs taille et productivité aient été pris en compte.L’article conclut qu’il est urgent de réduire les « coûts externes » en misant sur des investissements ciblés (électricité), et d’améliorer plus généralement le climat des affaires. Toutefois, à l’exception de quelques pays comme l’Éthiopie, rien ne dit que le niveau de faible revenu de l’Afrique se traduit automatiquement par un avantage comparatif dans le secteur des produits manufacturés à bas salaires. Il est donc probable que l’avantage comparatif réside surtout dans les secteurs étroitement liés à l’abondance et à la richesse des ressources naturelles des pays, qu’il s’agisse des industries d’approvisionnement ou des industries de transformation.

This paper compares labor costs and productivity in selected African countries relative to comparators using data for 25 countries from the World Bank’s Enterprise Surveys. It concludes that industrial labor costs are far higher in Africa than one might expect, given levels of Gross Domestic Product (GDP) per capita. Part of this is an “enclave effect”: both labor costs and labor productivity are far higher in Africa, relative to GDP per capita, than in comparator countries. Another part reflects a steeper labor cost curve; as firms are larger and more productive their labor costs increase more in Africa than elsewhere. But there is still a sizeable residual “Africa effect” after controlling for such factors.The authors conclude that there is an urgent need to reduce “external costs,” through focused investments (power) as well as a general improvement in the business climate. However, with the exception of a few countries like Ethiopia, it is not clear that Africa’s low-income level automatically translates into a comparative advantage in low-wage basic manufactures. The authors argue that it is more likely to reside in sectors closely linked with the rich and varied natural resource endowments of the countries, whether supplying or processing industries.Codes JEL : D2, L6, O14.

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