De rebus et non de terminis ? Nommer et décrire la dolor capitis chez quelques médecins médiévaux

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1 juin 2023

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Estela Bonnaffoux, « De rebus et non de terminis ? Nommer et décrire la dolor capitis chez quelques médecins médiévaux », HAL-SHS : histoire, philosophie et sociologie des sciences et des techniques, ID : 10670/1.vgvm1g


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Résumé En Fr

In this paper, we look at the lexical devices used in fourteenth and fifteenth centuries practicae, by focusing on the chapters devoted to head problems. Although medieval physicians seemed to share Bernard of Gordon’s idea that medicine is “a science of things, and not of words”, they carefully chose their lexicon. They took vocabulary from Greek and Arabic terminology and used etymology to exclude terms and favour others. This leads to a variation of nomenclature within medical treatises, producing a scientific lexicon wich is both fixed and shifting. Moreover, poetic language is also used to describe the symptoms and the pain experienced by the patients, notably through analogy. Finally, in Antonio Guaineri’s work, prosopopoeia appears as the means for definitively bringing together scientia de rebus and scientia de terminis.

Cet article s’intéresse aux procédés lexicaux mis en œuvre dans des practicae des XIVe et XVe siècles, en se concentrant sur les chapitres consacrés aux maladies de la tête. Même s’ils semblent partager l’idée énoncée par Bernard de Gordon, selon laquelle la médecine est « une science des choses, et non des mots », les médecins médiévaux choisissent avec soin leur lexique. Ils puisent ainsi dans les terminologies grecque et arabe, et se fondent sur l’étymologie pour exclure certaines dénominations et en privilégier d’autres. Cela entraîne une variation de la nomenclature au sein de la matière médicale, qui produit alors un lexique scientifique à la fois figé et mouvant. Par ailleurs, le langage poétique est aussi sollicité pour décrire les symptômes et la douleur qu’éprouvent les malades, notamment à travers l’analogie. Enfin, chez Antonio Guaineri, la prosopopée apparaît comme le moyen de réconcilier définitivement la scientia de rebus et la scientia de terminis.

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