Taxons, classifications : de la théorie au cahier des charges

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2014

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Pierre Deleporte, « Taxons, classifications : de la théorie au cahier des charges », Biosystema, ID : 10670/1.vil6ew


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La délimitation des taxons et la classification biologique consistent à rassembler conceptuellement des individus qui n’ont pas de cohérence matérielle entre eux. Les classes et les classifications sont des concepts humains, et non pas des entités matérielles « naturellement » cohérentes (et donc encore moins des « individus »). Cela ne veut pas dire qu’ils soient forcément dénués de sens ou inutiles. Mais on peut les concevoir de différentes manières, avec des significations différentes selon les contextes théoriques dans lesquels on les élabore et l’utilisation que l’on veut en faire. Une classification sensée repose nécessairement sur des bases théoriques. Une classification utile optimale doit répondre au cahier des charges correspondant à l’usage particulier que l’on veut en faire. La classification unique, « naturelle », évidente et d’usage universel est un mythe. Ses partisans se leurrent eux-mêmes sur ce qu’ils font, et ne peuvent progresser dans leurs débats avec d’autres systématiciens faute de bases logiques communes. « Tout n’est pas bon » en systématique, notamment parce que « n’importe quoi » ne peut pas être bon à tout faire.

Taxa delineation and biological classification consist in conceptually gathering individuals who have no material coherence between them. Classes and classifications are human constructs, not ‘naturally’ consistent material entities (much less ‘individuals’ in this respect). This is not to say that they are obligatorily nonsensical or useless. But they may be conceived of in different ways, with differing signification according to the theoretical context of their elaboration and to their intended use. A meaningful classification rests necessarily on theoretical grounds. An optimally useful classification must fit the specification corresponding to its particular intended use. The unique, ‘natural’, self-evident classification of universal utility is a myth. Its proponents are luring themselves concerning what they are effectively doing, and can hardly progress in their debates with other systematicians for want of common logical grounds. ‘Anything does not go’ in systematics, notably because ‘anything’ cannot be good for everything at the same time.

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