1990
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Pierre Sirven, « Croissance et aménagement des capitales au Burundi et au Rwanda », Pays enclavés (documents), ID : 10670/1.viuno7
Aujourd’hui encore les sites de Bujumbura et de Kigali présentent des difficultés, mais pas du même ordre. Lorsque les différents «torrents» qui traversent la ville seront aménagés et que les abords du lac seront remblayés, le site de Bujumbura sera maîtrisé. Il n’en est pas de même du site collinaire de Kigali où chaque extension de la ville pose le problème de l’occupation des versants et des fonds de vallées. Bujumbura, par rapport à Kigali, a un autre avantage : développée, structurée par les Belges (50 000 hab. en 1962), elle est devenue sans difficulté la capitale du Burundi. Par contre, à Kigali (5 000 hab. en 1962) tout était à faire. Or, la population a été multipliée par cinquante en vingt cinq ans ce qui explique que les aménagements n’ont pas suivi, d’autant plus que durant les dix premières années de l’Indépendance peu de choses ont été faites pour la ville, mal perçue par les autorités de l’époque. A la fin de 1987 les capitales du Burundi et du Rwanda avaient chacune une population de 250 000 habitants. Grâce au site, à l’histoire, et aussi à une croissance démographique relativement faible, Bujumbura se situe parmi les capitales d’Afrique Noire où l’habitat non cadastré est le moins important, alors qu’à Kigali il atteint le taux record de 78%.