2016
Cairn
Florence Bourillon, « Dé-nommer et re-nommer la rue ou comment accompagner la transformation de Paris à la fin du xixe siècle », Romantisme, ID : 10670/1.vl0jct
Afin de parachever l’unification du territoire agrandi de Paris en 1860, une commission administrative dont le rapporteur est Charles Merruau, secrétaire de la préfecture, est chargée en 1862 de mettre de l’ordre dans les dénominations de rues. Dans une vision surplombante et d’édilité, celle-ci commence par revoir les termes génériques des voies et poursuit en faisant des propositions. En ce sens, elle affirme l’impérialisation des rues de la capitale et l’histoire « glorieuse et légendaire » à laquelle l’Empire lui-même souhaite se rattacher. L’avènement de la République va initier une campagne de débaptisation, menée par le conseil municipal en conflit avec le préfet, écartant les référents les plus évidents à la famille impériale et confirmant un éclectisme qui sera maintenu.