Une militante originaire du Jura expose sa lutte féministe et pacifiste à Nice dans les années 1930

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Anne Roche et al., « Une militante originaire du Jura expose sa lutte féministe et pacifiste à Nice dans les années 1930 », Ganoub, archives sonores de la recherche, ID : 10670/1.vlcy0k


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L’informatrice est une militante doublement engagée sur le plan féministe et pacifiste. L’entretien a été réalisé par Anne Roche, professeure d’université, qui intervient très peu durant l’entretien. L’informatrice est à l’aise à l’oral et fait ses références à des mémoires qu’elle a écrites. Elle est née dans la commune de Dole, dans le Jura. Dans les années 1930, elle se trouve à Nice. Du point de vue professionnel, elle s’estime privilégiée car elle occupe un poste de secrétariat financier bilingue, chez un agent de change américain. Elle ne travaille que l’après-midi, ce qui lui donne une grande liberté d’action. Au cours de sa vie, elle fait partie de 7 ou 8 organisations contre la guerre et 5 ou 6 organisations pour la cause des femmes. Elle ne fait pas de distinction sur la plan social et appartient à la fois à des organisations bourgeoises, comme l’ ”Union française pour le suffrage des femmes et prolétariennes”, qui milite pour le droit de vote, et prend part à des organisations prolétariennes comme “L’union des femmes contre la misère et la guerre” (UFCMG) dont elle est secrétaire adjointe et qui revendique le droit à l’avortement libre. Plus tard, elle devient secrétaire du Comité mondial des femmes. Elle participe également à des actions sociales en faveur des plus démunis comme l’organisation d’une colonie de vacances pour les enfants défavorisés. Elle décrit la misère à Nice en 1935, et se souvient du peuple fouillant dans les poubelles pour récupérer les épluchures de pomme de terre. Elle connaît la première femme de l’écrivain Blaise Cendrars et leurs deux fils. En avril 1936, après avoir exploré tous les partis politiques, elle adhère officiellement au Parti communiste, pour son ouverture vis-à-vis des femmes. Elle est très appréciée pour ses qualités d’oratrice lors des rassemblements politiques. Elle évoque les militants qu’elle a côtoyés comme Madeleine Faraut, institutrice engagée, et Virgile Barel, membre du bureau général du Parti Communiste. En 1936, elle est impliquée dans l’occupation des Galeries Lafayette qui dure 13 jours. Pour clore l’entretien, elle met en exergue son paradoxe personnel en montrant à l’enquêtrice sur sa paume une double ligne de vie : en même temps que de travailler pour les familles les plus puissantes, elle s’engage aux côtés des opprimés, une manière pour elle de lutter contre les classes.

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