Le Maroc, l’Union du Maghreb Arabe et l’intégration régionale

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1 mai 2008

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Luis Martinez et al., « Le Maroc, l’Union du Maghreb Arabe et l’intégration régionale », Archive ouverte de Sciences Po (SPIRE), ID : 10670/1.vm5w8p


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Résumé En Fr

Morocco's current concerns are essentially economic and social in nature and thus the question of regional integration is not a priority. This research has shown that the main priority is rather to implement reforms that promise to improve the living conditions of the Moroccan people. Regional integration is therefore seen more as a possible means to achieving such reforms. The economic reforms so needed remain pending in part due to the Kingdom's underdeveloped democratic political system. Democracy is clearly associated to the country's level of economic development, but not to the resolution of the Western Sahara conflict, which now appears to concern and affect the Algerians far more than the Moroccans.

Les préoccupations du Maroc d’aujourd’hui sont essentiellement d’ordre économique etsocial. La question de l’intégration régionale n’est pas une priorité. L’enquête montre quela priorité est de mettre en pratique des réformes susceptibles d’améliorer les conditionsde vie de la population. L’intégration régionale est perçue comme une opportunité de réaliserces réformes. En somme les réformes économiques qui tardent à s’appliquer au Royaumele seraient si le système politique était démocratique. La démocratie est clairementassociée au développement économique du Royaume et non à la résolution du problèmedu Sahara occidental. Ce dernier n’est plus un problème pour les Marocains : il l’est seulementpour les Algériens…Pour nos enquêtés dans un système démocratique cette manipulationpolitique ne serait plus viable et dès lors le parlement maghrébin démocratique seconcentrerait sur l’essentiel, c’est-à-dire les problèmes économiques et sociaux dont lesconséquences sur les populations sont manifestes (pauvreté, chômage, inégalité etc.).Les résultats de l’enquête montre clairement que le blocage de la région est dû principalementà un déficit démocratique: une immense majorité plaide pour la création d’un parlementmaghrébin ou des députés élus de façon démocratique chercheraient à répondreaux problèmes des citoyens de la région. En dépit de l’absence de résultats de l’UMA, laréalisation d’une intégration régionale demeure profonde.Dans cette perspective seule la démocratie est à même de faire sortir les dirigeants d’unelogique nationale afin de mettre en pratique les conditions d’une intégration régionale attenduepar l’opinion. Mais pour cela l’UE doit davantage oeuvrer dans la région, elle représenteun modèle. L’enquête montre que les priorités du Maroc aujourd’hui sont d’ordreéconomique et sociale. L’intégration régionale est souhaitée dans le seul but d’oeuvrer àl’application de réformes que les autorités nationales tardent à mettre en place. La volontéd’arrimage à l’UE doit être également interprété comme une opportunité de favoriser desréformes à l’intérieur à la faveur de contrainte extérieure. En somme nos enquêtés exprimentle sentiment que les réformes économiques et sociales ne peuvent se faire que si unecontrainte extérieure les favorise.Dans cette perspective la montée en puissance du parti PJD apparaît comme « une chanceet une opportunité. L’enquête montre que le PJD apparaît comme la contrainte intérieurenécessaire à l’application des réformes économiques et sociales. Comme aucune contrainteextérieure ne se manifeste la population sécrète une contrainte intérieure susceptiblede l’aider à améliorer ses conditions de vie…Dès lors un gouvernement islamiste devientun idéal apte à combattre les inégalités, à réduire le chômage et à éradiquer la pauvreté.Le moindre investissement de l’UE est compensé par le surinvestissement dans le PJD ! Lesréformes doivent se faire sous la contrainte extérieure de l’UE ou intérieure du PJD.Le principal résultat de l’enquête est que l’intégration régionale ne peut se faire qu’à traversla démocratisation de la région.

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