Effondrement ou résilience ? Une communauté médiévale face à la peste noire. L’étude du cimetière médiéval de la rue des Trente-Six ponts à Toulouse

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La peste noire compte parmi les plus importantes pandémies de la période médiévale. Arrivée à Toulouse en avril 1348, elle décroît à partir de mai 1349. Elle laisse toutefois peu de traces matérielles.En 2014, au 16, rue des Trente-Six Ponts, une fouille archéologique a mis au jour un ensemble funéraire important pour la compréhension de la gestion des épidémies au Moyen Âge. Au total, 109 sépultures ont été découvertes dont vingt-neuf sépultures multiples pour un total de 447 individus, 311 d’entre eux étant inhumés dans trois charniers. Dans l’imaginaire collectif, le recours aux charniers serait une pratique courante cependant, leurs découvertes demeurent exceptionnelles. On en recense moins d’une dizaine en Europe pour le XIVe siècle.La fouille et l’étude d’un cimetière lié à cette pandémie est l’occasion privilégiée de s’interroger sur les relations qu’entretiennent les vivants avec la mort épidémique. L’irruption de la mort de masse a-t-elle modifiée radicalement les modes funéraires ? Comment les communautés médiévales ont-elles réagi face à cette pandémie ?