Un détournement des codes de l’itinérance carolingienne : les déplacements surveillés de Charles le Simple (927-929)

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1 septembre 2021

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Martin Gravel, « Un détournement des codes de l’itinérance carolingienne : les déplacements surveillés de Charles le Simple (927-929) », HAL-SHS : histoire, ID : 10670/1.w1vlnx


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Résumé Fr

L’histoire politique de l’empire et des royaumes carolingiens est marquée par des retournements imprévisibles. Au VIIIe siècle, il n’était pas évident que la nouvelle dynastie allait s’imposer aux principautés de l’orbite franque. Puis, l’expansion de l’empire et sa partition définitive se sont enchaînées en l’espace de deux générations. Les royaumes qui en sont issus se sont affrontés presque constamment, jusqu’à ce que le monopole des Carolingiens sur le titre royal soit contesté au profit du principe électif et de la promotion d’autres familles princières. Certes, le long Xe siècle connaît encore des souverains de cette lignée, mais ils doivent batailler pour affirmer leur règne et la succession de leurs héritiers.Dans la mesure où les descendants de Charles Martel et Pépin le Bref ont organisé l’expression de leur légitimité et l’exercice de leur pouvoir dans l’itinérance, cette pratique a forcément évolué au gré des circonstances politiques en évolution constante. Les grands principes qui associent les déplacements du souverain au rayonnement de son autorité semblent se maintenir, mais les modalités ne peuvent rester les mêmes, alors que le royaume change et que le pouvoir royal se transforme, particulièrement dans son rapport aux grands, qui sont justement les premiers concernés par la sémiotique des mouvements du roi.En suivant principalement les règnes des souverains occidentaux, la présente communication entend montrer que l’itinérance des Carolingiens a traversé trois phases distinctes : (1) un VIIIe siècle marqué par l’enchaînement des campagnes militaires, dont le dynamisme marque durablement l’expression de l’autorité royale dans le mouvement ; (2) une première moitié du IXe siècle pendant laquelle l’empereur a tenté de réduire son investissement personnel dans les campagnes, pour rayonner dans une forme d’immobilité hiératique ; (3) un retour au mouvement, caractérisé cette fois par des interventions de crise et une limitation des mouvements d’un roi contesté.

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