L’art pariétal, ces dernières années, en France

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2003

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Jean Clottes, « L’art pariétal, ces dernières années, en France », Actes des congrès nationaux des sociétés historiques et scientifiques, ID : 10670/1.w3tbtg


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Résumé En Fr

Numerous discoveries have been made in France, and important work has been carried out on various sites in the Pyrenees, in Dordogne, Quercy, Ardèche, as well as in Burgundy and Provence. Radiocarbon dating and paint analyses are now numerous in painted caves. New research has been resumed on the problems of interpretation. The most important discovery was that of the Chauvet Cave, at the end of 1994. Since 1998, it is being studied by a team consisting only of professionnals, under the direction of Jean Clottes. The results of that collective study are major (punctuations which are in fact hand prints, 422 animal images including several species first represented in cave art (musk, oxowl, panther), human footprints, etc. Several other painted or engraved sites are under study (Pyrenees, Dordogne, Lot, Ardèche). In some already known caves, important work has been carried out, as in the Cosquer cave, where archaeologists Jean Courtin and Jacques Collina-Girard found numerous engraved and painted figures, including most interesting ones (phallus, Placard-type sign) and hand stencils. In Arcy-sur Cure Grande Grotte, the original research led by Dominique Baffier and Michel Girard have led them to reveal paintings which had so far been entirely covered with calcite. Other work was done in the caves of Portel (Michel Dauvois), Tuc d’Audoubert (Robert Bégouën) and Bédeilhac (Georges Sauvet) in the Ariège, of Labastide (Robert Simonnet) in the Hautes-Pyrénées, of Marsoulas (Carole Fritz and Gilles Tosello) and Montespan (Michel Garcia) in the Haute-Garonne, of Pergouset (Michel Lorblanchet) in the Lot, of Lascaux (Norbert Aujoulat) in the Dordogne, of Ebbou (Philippe Novel and Bernard Gély) in the Ardèche. Bone splinters stuck in the cracks of the walls, first mentioned in a few Pyrenean caves in 1979, have been found in many other places (Bédeilhac, Gargas, Portel, Montespan, Troubat, Brassempouy, etc.) They testify to a ritual gesture that was repeated all over the Upper Palaeolithic. AMS radiocarbon analyses were done both from cave drawings made with charcoal and from remains collected from the painted caves. The most significant results are : – Arcy-sur-Cure Grande Grotte, where dates between 26 000 and 28 000 B.P. from remains on the ground indirectly date the wall art to an early period ; – Cosquer cave, with 24 dates that reveal two main periods of frequentation of the cave ; – Chauvet cave, with a score of dates between 24 000 and 32 000 B.P. ; – Pech-Merle, where a 24 600 B.P. date confirms that some works of art date back to the Gravettian ; – Gabillou, where the supposed Badegoulian was dated to 17 180 ± 170 B.P. ; – Lascaux in which the analysis of a worked reindeer antler gave a Solutrean date (16 800 ± 190 B.P.), the oldest in Lascaux. Some dates posed a problem, like the one (32 850 ± 520 B.P.) obtained from a piece of charcoal found under some engravings which had until then been attributed to the Magdalenian in the Pergouset cave (Lot).

De nombreuses découvertes ont été effectuées en France, et des travaux importants y ont été menés sur des sites des Pyrénées, de la Dordogne, du Quercy, de l’Ardèche, de la Bourgogne et de la Provence. Datations et analyses se multiplient dans les grottes ornées et les recherches ont repris sur les problèmes d’interprétation. La découverte majeure est celle de la grotte Chauvet, fin 1994. Depuis 1998, elle est en cours d'étude par une équipe uniquement composée de spécialistes, sous la direction de J. Clottes. Les résultats de cette étude collective sont majeurs (ponctuations qui sont en fait des mains positives, 422 images d’animaux répertoriées dont des espèces nouvelles dans l’art pariétal (ovibos, panthère, hibou), empreintes humaines, etc. Plusieurs autres sites ornés nouveaux sont en cours d’étude (Pyrénées, Dordogne, Lot, Ardèche). Dans certaines grottes déjà connues, des travaux d’ampleur ont été menés, comme dans la grotte Cosquer, où les plongées de J. Courtin et J. Collina-Girard ont permis de trouver de nombreuses figures gravées et peintes, dont certaines de grand intérêt (phallus, signe de type Placard) et des mains négatives. Dans la grande grotte d’Arcy-sur-Cure, les recherches originales de D. Baffier et M. Girard ont mis au jour des peintures jusqu’alors entièrement recouvertes de calcite. D’autres travaux ont intéressé les grottes du Portel (M. Dauvois), du Tuc d’Audoubert (R. Bégouën) et de Bédeilhac (G. Sauvet) dans l’Ariège, de Labastide (R. Simonnet) dans les Hautes-Pyrénées, de Marsoulas (C. Fritz et G. Tosello) et de Montespan (M. Garcia) dans la Haute-Garonne, de Pergouset (M. Lorblanchet) dans le Lot, de Lascaux (N. Aujoulat) en Dordogne, d’Ebbou (Ph. Novel et B. Gély) en Ardèche. Des esquilles plantées dans les anfractuosités des parois, signalées en 1979 dans quelques grottes des Pyrénées, ont été retrouvées un peu partout (Bédeilhac, Gargas, le Portel, Montespan, Troubat. Brassempouy, etc.). Elles témoignent d’un geste rituel qui s’est poursuivi pendant tout le Paléolithique supérieur. Les analyses radiocarbone avec accélérateur portent à la fois sur les dessins pariétaux faits au charbon et sur les vestiges récoltés dans les grottes ornées. Les résultats les plus significatifs sont : – grande grotte d’Arcy-sur-Cure, où des dates entre 26 000 et 28 000 BP sur vestiges au sol font attribuer l’ensemble pariétal à une période ancienne ; – à la grotte Cosquer, 24 dates mettent deux périodes de fréquentation principales en évidence ; – à la grotte Chauvet, une trentaine de dates s’étagent entre 24 000 et 32 000 BP ; – à Pech-Merle, une date de 24 600 BP confirme l’attribution de certaines œuvres au Gravettien ; – à Gabillou, le Badegoulien supposé a été daté de 17 180 ± 170 BP ; – à Lascaux, l’analyse d'une baguette en bois de renne a donné une date solutréenne (18 600 BP ± 190), la plus ancienne de Lascaux. Certaines dates posent problème, comme celle de 32 850 ± 520 BP pour un charbon au-dessous de gravures, jusqu’à présent attribuées au Magdalénien, dans la grotte de Pergouset (Lot).

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