Voyageurs en fête. La joie de l'intercompréhension dans quelques récits de voyage de la première modernité

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15 mars 2024

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Clémence Jaime, « Voyageurs en fête. La joie de l'intercompréhension dans quelques récits de voyage de la première modernité », HAL-SHS : littérature, ID : 10670/1.wg4au1


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Résumé Fr

Cet article s'appuie sur l'analyse de trois récits de voyage. Chacun de ces récits présente des situations de rencontre entre un ou plusieurs personnages européens et des peuples dont ils ignorent complètement, au début du récit, la langue, qu’il s’agisse des Tupinambas pour Jean de Léry (Histoire d’un voyage fait en la terre du Brésil, 1578), des Malaisiens, des Chinois, et des Japonais pour Fernão Mendes Pinto (Peregrinação, 1614) ou encore des Maldiviens pour Pyrard de Laval (Voyage, 1611). Le point commun de ces trois textes est en outre d’accorder une large place à la description des interactions qui ont lieu entre les personnages : les auteurs rendent compte des dialogues auxquels ils ont assisté ou pris part, tout en décrivant à chaque fois les mouvements de joie festive et le plaisir suscités, de part et d’autre, par ces interactions sociales. Pour que de telles interactions aient lieu, nos auteurs apprennent les langues et parlent directement avec les personnes rencontrées. L’intercompréhension donne alors lieu à des scènes joyeuses, qui témoignent de l’émotion qui survient lorsque le désir de passer outre la frontière linguistique est assouvi. Nous proposons d’étudier ici le rôle moteur que jouent les émotions dans l’apprentissage linguistique et les manifestations précises de la joie, dont la représentation est bien souvent différenciée selon les personnages et les auteurs. Il n’en reste pas moins que l’apprentissage linguistique, qui émane d’une intense curiosité, condense la dimension intérieure de la joie en tant qu’expérience intellectuelle, et sa dimension extérieure, ses manifestations linguistiques et physiques, témoignant de son caractère intrinsèquement social.

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