19 novembre 2015
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Célia Fat Cheung, « L'Azilien pyrénéen parmi les sociétés du tardiglaciaire ouest-européen : apport de l'étude des industries lithiques », HAL-SHS : archéologie, ID : 10670/1.wh7wr0
L’Azilien pyrénéen tient un rôle princeps dans la construction et la reconnaissance des sociétés de la fin du Paléolithique supérieur. Cette référence s’est peu à peu éloignée des définitions actuelles, enrichies par d’autres découvertes. Les vestiges lithiques sont étudiés dans cette thèse pour interroger la caractérisation régionale par rapport aux autres données chronoculturelles. Pour cela, l’étude est fondée sur les gisements de Rhodes II (Ariège), Troubat (Hautes-Pyrénées), La Tourasse (Haute-Garonne), Le Poeymaü (Pyrénées-Atlantiques), Gouërris (Haute-Garonne) et l’abri Pagès (Lot). Ces analyses permettent d’aborder les questions liées aux évolutions dynamiques, notamment la mise en place de l’Azilien puis sa fin et le développement du Laborien. Elles mettent aussi en avant la particularité des pratiques pyrénéennes par rapport à ce que l’on connaît de l’Azilien plus septentrional. Un point de vue plus général est ensuite entrepris par rapport aux autres cas de figures de l’ouest européen. Le développement de l’Azilien dans les Pyrénées (14 200 à 12 500 cal BP) est différent des données plus septentrionales dans la phase d’azilianisation, avec un Magdalénien tardif (jusqu’à 14 200 cal BP) et l’absence de phase de transition. Par la suite, la phase récente trouve des points communs à l’ensemble des données françaises, pyrénéennes et cantabriques par une simplification technique marquée, mais tout de même agrémentée de caractères régionaux propres aux Pyrénées. Le Laborien, parfois présent, pourrait témoigner d’un retour à une normalisation technique dans les sites attribuables à cette phase. Il confirme la généralisation de ce renouveau dans l’ensemble de l’Ouest européen à partir de 12 300 cal BP.