2018
Cairn
Josette Ueberschlag, « Cinémas en campagnes. Les instituteurs de l’entre-deux-guerres aux prises à des enjeux politiques, économiques et sociaux », Le Télémaque, ID : 10670/1.wmuq3z
Dès la fin de la Grande Guerre, et pour “relever” l’état moral et économique du pays, les projections cinématographiques se répandent dans les campagnes sous l’impulsion des instituteurs laïques et les initiatives concurrentes de l’Église. Les ministères de l’Instruction publique et de l’Agriculture joignent leurs efforts pour financer des programmes et subventionner l’achat de matériel. Selon les institutions et les intérêts ou les stratégies des différents acteurs (parmi lesquels Célestin Freinet), oppositions ou conflits se font jour entre les formats (35, 17,5, 16 ou 9,5 mm) et les fabricants, voire les nationalismes (modèles allemands ou américains). Cette dynamique un peu désordonnée trouve son apogée avec le Front populaire, mais les conflits ne s’apaiseront qu’après la Libération autour de l’idée, consensuelle, de “cinéma éducateur”.