Patrimoine et transmission

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2019

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Sophie Le Coq et al., « Patrimoine et transmission », HAL-SHS : sociologie, ID : 10670/1.wpjbif


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Résumé Fr

Dans le cadre de cette contribution nous profitons des « troubles » occasionnés par l’invention de la catégorie patrimoine culturel immatériel (PCI) dans la définition, l’organisation et la production de politiques patrimoniales pour souligner, dans une perspective médiationniste, que le PCI invite à l’analyse non plus des procédures d’élection d’objets au rang patrimonial mais de l’élection et de la production de liens de filiation et de leurs processus. Nous remarquons que le patrimoine est affaire de propriété et, à ce titre, donne lieu à des politiques de conservation d’avoirs concernant le patrimoine culturel, lues par certains comme l’organisation d’un don pour les futures générations, et à des politiques de sauvegarde de liens à des passés concernant le PCI. L’enjeu de ces dernières réside dans leur capacité à produire une politique issue d’une réflexion sur l’élection et la production des liens à des passés. Concernant la production de liens à des passés, nous démontrons que le patrimoine ressort à des liens de filiation non réductibles à des entités telles la famille ou la génération si on admet de les appréhender en termes de liaison et de séparation dans le temps. Cette orientation ouvre sur un questionnement relatif à la transmission — puisque les situations patrimoniales attestent que le passé ne passe plus dans le présent — faite de reproduction et de transformation arrimée à la dialectique de l’appropriation. Ainsi, le patrimoine se spécifierait, sociologiquement, par une double caractéristique : l’une, conjoncturelle, par la présence d’héritiers spirituels sans donateur ; l’autre, structurale, par une sorte de hiatus dans la transmission. Le patrimoine serait ainsi une des modalités de production de reconnaissance de paternité dans le temps, une sorte d’ancrage temporel nécessaire générant des effets sur les appartenances sociales et spatiales.

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