2011
Cairn
Dominique Reniers et al., « Dépôt de plainte : de la mélancolisation à la quérulence comme figure de la plainte propre à la postmodernité », Cliniques méditerranéennes, ID : 10670/1.wy6nle
On interroge ici la nécessité qu’impose la postmodernité de poser une clinique qui admette pour objet non pas la sémiologie mais la plainte du sujet. Une analyse des racines étymologiques du terme « plainte » donne à retenir deux formes matricielles de la plainte, selon que l’adresse y prévaut (plainte hystérique) ou selon qu’elle s’engage sur la voie d’un juridique donnant consistance à une plainte devenue revendication (plainte quérulente). L’analyse de ce second type de plainte révèle que c’est dans la continuité directe de la mélancolisation du sujet postmoderne qu’elle prend son authentique valeur. En écho direct au consommable et au « tout possible » promu au quotidien, le dépôt de plainte soulignerait qu’il en va d’un véritable discours « sans sujet », faisant de celui-ci l’enjeu d’une maîtrise dont il devient l’esclave.