La galerie Agathe Gaillard (1975-1984) : la photographie à l’épreuve du marché de l’art

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En 1975, la galerie Agathe Gaillard s’installe au 3, rue du Pont Louis-Philippe dans le quartier du Marais à Paris et devient la première galerie d’art à se consacrer exclusivement à la photographie en France. Alors que le marché de l’art repose sur trois principes qui certifient la valeur des œuvres en circulation — l’unicité, l’authenticité et la rareté —, le tirage photographique y occupe une place singulière en raison de sa reproductibilité mécanique. Issu du dépouillement d’archives inédites de la galerie et d’une série d’entretiens avec Agathe Gaillard, le mémoire propose de suivre la trajectoire d’une pionnière qui a contribué activement à la reconnaissance esthétique et marchande de la photographie en France à partir des années 1970. De la mise en place du marché des tirages de collection à son intégration progressive au marché de l’art, l’histoire des premières années d’activité de la galerie permet de saisir pleinement l’implication de la galeriste dans la formation des goûts et des valeurs artistiques ainsi que sa contribution à l’élargissement de la connaissance du médium. De grands maîtres de la photographie française et étrangère aux jeunes talents récemment découverts, Agathe Gaillard est parvenue à défendre et promouvoir la création photographique du XXe siècle auprès d’un large public jusqu’au sommet de l’État. La rue du Pont Louis-Philippe est aujourd’hui considérée comme un lieu de mémoire par les passionnés du huitième art où se sont notamment croisés Henri Cartier-Bresson, André Kertész et Hervé Guibert.

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