Quand les inégalités sociales rendent les patients « difficiles » : le vécu de médecins

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15 mars 2024

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Estelle Carde, « Quand les inégalités sociales rendent les patients « difficiles » : le vécu de médecins », Émulations, ID : 10670/1.xjqaxs


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Si les inégalités sociales dans les soins sont habituellement appréhendées par des indicateurs objectifs tels que la fréquence des soins reçus, elles peuvent aussi l’être par des indicateurs subjectifs, comme l’appréciation que les bénéficiaires font de leurs soins. Cet article suit le fil de la subjectivité, mais en s’intéressant au vécu des médecins plutôt qu’à celui de leurs patients. Plus précisément, il explore le sentiment de difficulté que des médecins peuvent éprouver lorsqu’ils suivent des patients victimes d’inégalités sociales. Il repose sur l’analyse qualitative du discours de médecins généralistes exerçant à Montréal. Ces derniers attribuent trois sources principales à leurs difficultés à suivre des patients socialement défavorisés : 1) le temps excessif consacré à ces patients, 2) l’inefficacité de leurs moyens de communication et 3) leur impuissance par rapport aux déficits en ressources (revenus, savoir et liens sociaux) qu’ils perçoivent chez ces patients. La lutte contre les inégalités face aux soins requiert donc une distribution plus égalitaire de ces ressources.

While social inequalities in health care are usually examined by objective indicators such as the frequency of care received, they can also be measured by more subjective indicators, such as the assessment that beneficiaries make of their care. This article follows the thread of physicians’ subjectivity rather than that of their patients. More specifically, it explores the feeling of difficulty that doctors may experience when they follow patients who are victims of social inequalities. It is based on the qualitative analysis of general practitioners’ speech practicing in Montreal. These doctors attribute three main sources to their difficulties in following socially disadvantaged patients: 1) the excessive time devoted to these patients, 2) the ineffectiveness of their communication means and 3) their helplessness in the face of lacks in resources (income, knowledge and social ties) that they perceive in these patients. Addressing inequalities in healthcare therefore requires a more equal distribution of these resources.

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