Habitat et peuplement en Provence à la fin de l’Antiquité

Dans son fameux articles sur les « Problèmes de l'habitat du Midi méditerranéen à la fin de l'Antiquité et dans le haut Moyen Âge », paru il y a tout juste vingt ans, P.-A. Février (1978) mettait l'accent sur la spécificité et la complexité d'une période dont l'étude rendait selon lui nécessaire la multiplication des approches microrégionales sur la longue durée. Il donnait là tout à la fois des orientations et une impulsion décisive à la recherche sur le peuplement, jetant, à travers cette mise au point fondatrice, les bases d'une réflexion qui a largement alimenté les débats durant notre colloque. De fait, les études microrégionales sur l'occupation du sol se sont multipliées depuis vingt ans, en Provence et en Languedoc, comme ailleurs. La présence communication n'a pas l'ambition de proposer une synthèse sur l'habitat provençal aux IVe et Ve siècles. Elle se demandera plus modestement si l'accroissement de la documentation archéologique au cours des vingt dernières années est susceptible d'apporter quelques réponses aux interrogations de P.-A. Février et si certaines de ces interrogations peuvent (ou doivent) être reformulées. Les « problèmes » de l'habitat du Midi méditerranéen à la fin de l'Antiquité et dans le haut Moyen Âge » sont-ils encore les mêmes aujourd'hui qu'en 1978 ? Pour répondre à cette question, nous nous proposons d'appréhender l'habitat provençal de la fin de l'Antiquité sous trois éclairages différents : à travers l'analyse de sa dynamique spatio-temporelle, de sa typologie, et enfin de la structuration en réseaux.

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