2019
Cairn
Yves Crozet, « Les enjeux économiques et les coûts de la pollution de l’air », Annales des Mines - Responsabilité et environnement, ID : 10670/1.xmv32k
La qualité de l’air ne cesse de s’améliorer à Paris, pourtant, en 2018, l’agglomération parisienne a connu six épisodes, étalés parfois sur plusieurs jours, de dépassement des seuils autorisés de pollution. Cette apparente contradiction s’explique par un niveau d’exigence croissant, car on connaît de mieux en mieux les émissions et concentrations des différents types de polluants ainsi que leurs impacts sur la santé.Les données physiques de morbidité et de mortalité liées à la pollution de l’air sont ensuite transformées en données monétaires afin d’en établir les coûts. Il est sur cette base possible de suivre les recommandations des économistes afin d’internaliser les coûts externes, ceux qui ne sont pas pris en compte spontanément par les acteurs économiques. Cette internalisation prend plusieurs formes. La plus courante est celle de la réglementation, avec par exemple les zones à faibles émissions (ZFE). La plus efficace est pourtant celle de la tarification qui, du fait même de son efficacité, se heurte à de multiples oppositions.