1 septembre 2008
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Richard Carrier, « Réflexions sur l’efficacité militaire de l’armée des Alpes, 10-25 juin 1940 », Revue historique des armées, ID : 10670/1.xnnbex
Entre le 10 et le 25 juin 1940, l’armée des Alpes bloque l’offensive italienne dans les Alpes et se dresse devant l’avance allemande vers le Sud-Est. Épiphénomène par excellence, le comportement de cette armée n’empêche ni la débâcle du Nord-Est ni la reddition générale des armées françaises. Mais cette victoire militaire a peu retenu l’attention dans l’historiographie de la Seconde Guerre mondiale ou dans les études sur l’efficacité militaire des armées. Ce texte cherche donc à dégager, à partir d’analyses antérieures et d’un regard différent sur les sources, les conditions et les possibilités qui ont permis la performance de cette grande unité. L’isolement stratégique et l’autonomie décisionnelle sont les deux conditions dans lesquelles s’inscrit toute la logique de l’action de l’armée des Alpes. Loin de la « tragédie du Nord » et libre de toute entrave administrative qui aurait nuit au libre exercice de son commandement, le chef de l’armée des Alpes et ses subordonnés bénéficient donc d’un contexte favorable. C’est dans ce contexte que se manifeste l’intelligence et le professionnalisme d’Olry et de ses hommes, intelligence qui se traduit par une approche minimaliste de l’engagement des forces ayant pour but de causer le maximum de nuisance. Un contexte approprié et des possibilités d’action judicieusement choisies expliquent, en bonne partie, les succès de l’armée des Alpes.