1 décembre 2020
Mathieu Engerbeaud, « Le corps du chef de guerre à l'époque républicaine », HAL-SHS : histoire de l'art, ID : 10670/1.xpjxek
Les récits antiques mettent en lumière l’imaginaire associé au corps du chef de guerre romain. Ils renseignent aussi sur les fonctions militaires attribuées à son corps : équipé pour être visible et immédiatement reconnaissable, il devait incarner l’autorité militaire, être un repère pour les soldats romains et, plus généralement, personnifier la puissance de la cité. Or, la visibilité du corps du chef permettait à ses ennemis de l’identifier. Exposé aux attaques, il devait ainsi être protégé. En cas de défaite, les textes soulignent que la mort du chef ou sa capture constituent des moments décisifs de la guerre, qui en déterminent bien souvent l’issue. La précision des sources concernant le devenir du corps de l’imperator capturé ou tué révèle l’importance symbolique et militaire que les Anciens accordaient à la corporalité du chef entre le Ve et le Ier siècle a.C.