La démocratie italienne et ses adversaires

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Dans l’Europe occidentale de l’après-guerre, il n’existe pas, outre l’Italie, de pays où, en l’absence de problèmes coloniaux ou nationalistes importants, le recours à la violence fut aussi systématique et continu. Les tensions de la phase politique plus récente se posent aujourd’hui de manière tout à fait nouvelle et la question principale concerne le potentiel de changement, inhérent à cette nouvelle situation.Il est difficile de ne pas considérer que l’Italie est le pays qui a inventé le fascisme, que la dictature y fut créée, avant d’être subie par les Italiens, et que le fascisme prit le pouvoir non pas pour évincer une menace révolutionnaire mais contre les impasses d’une démocratie fragile et incertaine.Le cadre institutionnel dans son ensemble est destiné à subir les tensions et les rétorsions d’une majorité qui, dans sa complexité et pour des raisons historiques et « génétiques » radicales, a eu une idée différente de la cohabitation par rapport à celle écrite dans la Constitution. Il est vrai que le projet d’un nouvel ordre constitutionnel n’a pas encore émergé. Il n’existe donc pas non plus d’idée autour de laquelle construire une forme différente de l’État. Cela veut dire que le harcèlement des institutions s’accentuera, jusqu’à leur perte substantielle de sens. Alors, tout sera possible.

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