« L’air qu’on respire ici est contagieux ». Sauvageries et ensauvagements pendant la Guerre de Sept Ans

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2020

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Edmond Dziembowski, « « L’air qu’on respire ici est contagieux ». Sauvageries et ensauvagements pendant la Guerre de Sept Ans », Dix-huitième siècle, ID : 10670/1.xujg7m


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Premier conflit de dimension résolument mondiale, la guerre de Sept Ans (1756-1763) se présente dans sa facette nord-américaine comme la rencontre brutale par les combattants venus d’Europe d’une réalité guerrière profondément étrangère à leur culture militaire. Au-delà de la réprobation par les soldats de Montcalm ou de ceux de Wolfe des techniques de combat des Autochtones, la guerre, tant en Amérique du Nord que sur son versant européen, place les contemporains devant l’énigme de la sauvagerie et suscite une interrogation plus large sur les fondements des civilisations. La sauvagerie est-elle inhérente aux Autochtones ? Ne serait-elle pas plutôt, comme le suggère un Bougainville horrifié devant les mœurs des Amérindiens, un mal contagieux ? Et ce mal serait-il circonscrit au Nouveau Monde ? Révélatrice de la part de noirceur que porte en elle l’humanité, la guerre de Sept Ans pose in fine la question de l’ensauvagement des peuples qu’on pouvait croire policés.

In its North American episode, the Seven Years’ War, the first resolutely global conflict, turned out to be a brutal encounter, for fighters coming from Europe, with a warring reality that was alien to their military culture. Beyond the censure of the soldiers headed by Moncalm or by Wolfe of combat techniques used by the indigenous people, the war confronts, as much for North America as for its European counterpart, contemporaries with the enigma of savagery and raises the larger issue of the foundations of civilization. Is savagery inherent to the indigenous? Could it not rather be a contagious evil, as Bougainville, horrified, suggested when confronted by the mores of Amerindians ? And is this evil circumscribed to the New World? The Seven Years War is highly revelatory of the dark side of human nature and ultimately raises the question of people thought to have been civilised who “became savage”.

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