“Working for yourself?” Small farmers in post-socialist Ukraine ¿“Trabajar para sí mismo”? Los pequeños propietarios en la Ucrania postsocialista « Travailler pour soi ? » Les petits exploitants en Ukraine post-socialiste En Es Fr

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16 avril 2021

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Pierre Deffontaines, « « Travailler pour soi ? » Les petits exploitants en Ukraine post-socialiste », HAL-SHS : sociologie, ID : 10.4000/nrt.8340


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Résumé En Es Fr

This article uses a Ukrainian case study to explore the social and economic conditions that might facilitate young working class men’s conversion to independent farm work. The growing attraction of “self-employment” does not stem from some kind of entrepreneurial spirit liberated by post-socialist land reforms but instead reflects a deterioration in wage-earners’ working conditions since the 2008 financial crisis. It also hides a new dependency on market pricing and minor non-agricultural resources – all of which weakens people’s sense of autonomy. Note lastly

A partir de un estudio de caso en Ucrania, este artículo explora las condiciones económicas y sociales que hacen posible la conversión hacia un trabajo independiente agrícola para los hombres jóvenes de clases populares. De hecho, la valorización del “trabajo para sí mismo” no resulta de un espíritu de empresa liberada por las reformas agrarias postsocialistas, sino más bien de observar el deterioro de las condiciones de trabajo de los asalariados después de la crisis financiera de 2008. Ésta oculta nuevas dependencias en los precios de los mercados y en los pequeños recursos no agrícolas que hacen que esta autonomía se perciba frágil. Asimismo, supone la invisibilización del trabajo de las mujeres en las empresas agrícolas.

À partir d’une étude de cas en Ukraine, cet article explore les conditions économiques et sociales qui rendent possibles une conversion vers un travail indépendant agricole les jeunes hommes de classes populaires. De fait, la valorisation du « travail pour soi » découle non pas d’un esprit d’entreprise libéré par les réformes foncières postsocialistes, mais plutôt au regard de la détérioration des conditions de travail des salariés après la crise financière de 2008. Elle cache de nouvelles dépendances aux prix des marchés et aux petites ressources non agricoles qui rendent cette autonomie ressentie fragile. Elle suppose également l’invisibilisation du travail des femmes sur les exploitations.

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