Hiérarchie et politesse dans les correspondances grecques de l’Antiquité tardive : les exemples de Firmus de Césarée et de Denys d’Antioche

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2009

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Pierre-Louis Gatier et al., « Hiérarchie et politesse dans les correspondances grecques de l’Antiquité tardive : les exemples de Firmus de Césarée et de Denys d’Antioche », MOM Éditions, ID : 10670/1.xxyl04


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Résumé En Fr

The study of the forms used by the author of a letter to address his correspondent has been brilliantly illustrated by, among others, the works of L. Dinneen and H. Zilliacus. The latter set the development of the abstract “Anredeformen” in the IIIrd and IVth centuries, with the transformation of epistolary style and the beginning of the Byzantine style. The recent research by the socio-linguist E. Dickey on the forms of address in Greek literature and Latin literature, up to the Imperial period, deals with the relationship between the manner of hailing an interlocutor and the social hierarchies (age, kinship, rank, gender); epistolary literature and Late Antiquity are not her subjects. Based on these works and applied to the study of some Greek letters of the Vth and VIth centuries, including those of the bishops Theodoret of Cyrrhus and Firmus of Caesarea and of the teachers Denys of Antioch and Aeneas of Gaza, this contribution seeks to show how the authors of the letters choose to situate themselves in relation to their correspondents. The relation between the philia and society, the shift from the singular to the plural (I/we; thou/you), the use of an abstract formula to designate the correspondent and the relation between these forms and the purpose of the letter are some of the themes taken up. The importance of social stratification is not surprising, nor is the subtle play of the codes and rituals used in these epistolary exchanges.

L’étude des formes par lesquelles l’auteur d’une lettre s’adresse à son destinataire a été brillamment illustrée, entre autres, par les travaux de L. Dinneen et de H. Zilliacus. Ce dernier a fixé l’essor des « Anredeformen » abstraites aux IIIe et IVe s., avec la transformation du style épistolaire et le début du style byzantin. Les recherches récentes de socio-linguistique d’E. Dickey, sur les « forms of address » dans la littérature grecque et la littérature latine, jusqu’à l’époque impériale, s’intéressent aux liens entre la manière d’interpeller un interlocuteur et les hiérarchies sociales (âge, parenté, rang, « genre ») ; la littérature épistolaire et l’Antiquité tardive n’en font pas l’objet. En se fondant sur ces travaux et en s’appliquant à l’étude de quelques correspondances grecques des Ve et VIe s., dont celles des évêques Théodoret de Cyr et Firmus de Césarée, et celles des professeurs Denys d’Antioche et Énée de Gaza, cette communication veut montrer comment les auteurs de lettres choisissent de se situer par rapport à leurs correspondants. Les liens entre la philia et la société, le passage du singulier au pluriel (je/nous ; tu/vous), l’usage du formulaire abstrait de désignation du correspondant et le rapport entre ces formes et le but de la lettre sont quelques-uns des thèmes abordés. On ne s’étonnera pas d’y constater la force des stratifications sociales, mais aussi la subtilité du jeu sur les codes et les rites de l’échange épistolaire.

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