Infrastructures fluviales aquatiques. Le cas du canal Seine Nord face à ses biodiversités. Rapport final du projet INFLUBIO

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19 décembre 2020

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Gabrielle Bouleau et al., « Infrastructures fluviales aquatiques. Le cas du canal Seine Nord face à ses biodiversités. Rapport final du projet INFLUBIO », HAL-SHS : sciences politiques, ID : 10670/1.y4idqn


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Ce rapport de recherche INFLUBIO étudie comment les dispositifs de prises en compte de la biodiversité sont appréhendés par les acteurs investis dans le projet du Canal Seine Nord Europe à partir d’un travail sur les catégories qui servent à gouverner les réalités matérielles (les zones humides, les espèces protégées, les espaces boisés, etc.) que nous appelons des motifs. Le projet de canal Seine Nord Europe (CSNE) a été lancé dans les années 1990 mais sa réalisation était encore incertaine lorsque nous avons démarré notre projet de recherche en 2017. Le dernier canal construit dans la région et que nous avons retenu comme point de comparaison est le Canal du Nord, achevé en 1965 avant les grandes lois environnementales. Le nouveau canal est soumis à une étude d’impact, une note d’incidence loi sur l’eau et la mise en œuvre de la séquence éviter, réduire, compenser pour la préservation de la biodiversité. A ce titre, le projet évite la vallée de la Somme par un pont canal. Il réduit les incidences sur l’eau par une étanchéité totale du canal, un barrage réservoir rempli en hiver par pompage dans l’Oise, un système de siphon pour limiter les pertes par éclusée. Il réduit les pertes de biodiversité en prévoyant des berges lagunées sur une partie du linéaire. Enfin il prévoit de restaurer le cours d’eau de la Tortille et des zones humides de l’Oise en compensation des pertes résiduelles de biodiversité. Présenté comme un grand projet permettant d’atténuer le changement climatique par report modal, soutenu par l’Union Européenne et créateur d’emploi dans une région défavorisée, le CSNE suscite peu de critiques publiques. Les acteurs qui participent à son observatoire de l’environnement sont plutôt satisfaits de voir certaines de leurs propositions reprises dans le projet. Les autres acteurs de l’environnement ont du mal à appréhender l’ensemble des informations sur le projet et ses impacts et craignent de porter la responsabilité d’un nouvel ajournement du projet en faisant part de leurs critiques. Pour toutes ses raisons, la biodiversité passe au second plan du projet et les craintes associées sont peu relayées dans les débats publics.......

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